Didier li maîsse di scole d’hAYElloween

Cette année-là, c’est Didier Colette, alias Didier li maîsse di scole d’hAYElloween, qui a été désigné Grand Mautchî 2006. C’est donc lui et son groupe, « hAYElloween« , qui ont représenté notre 46e Carnaval de la Grosse Biesse en 2006.

Leur groupe a décidé du thème et cette année-là, c’était « La Grosse Biesse revient de l’école ».


Le Grand Mautchî 2006 – Didier li maîsse di scole d’hAYElloween

Es’ti vraimin on maisse di scole din l’privé c’t homme-là ?

Et bien non , Didier li maîsse di scole d’hAYElloween, de son vrai nom Didier Collette, est militaire et plus précisément chauffeur de poids lourd. Son épouse, Véronique Derua, elle aussi travaille pour notre armée nationale mais dans un tout autre domaine, celui de la vente dans un Milshop.

C’est certainement sous l’influence des êtres maléfiques qui hantent nos contrées à la veille de la Toussaint que le comité carnaval a opté pour ce garçon installé depuis 1996 à Aye. En effet, autant avoir bonne conscience avec les mauvais esprits en choisissant ce dynamique responsable du comité hAYElloween constitué à Aye depuis 1999. Dynamique ? Mais sa femme l’est tout autant savez-vous ! Ce qui la passionne, ce sont les enfants : à eux deux ils en ont 5 mais on dit aussi qu’ils en auraient plus de 300 un soir de l’an où pour l’occasion leur maison devient un repère de mauvais esprits et leur rue fermée pour cause de circulation annuelle de fantômes, sorcières et citrouilles… ! Bien sûr, ils ont réussi à grouper autour d’eux des gens qui les suivent pour mettre en place les animations qui leur tiennent à cœur : la soirée Halloween et le carnaval.

Quand on parle d’ hAYElloween à Aye, on pense aux 650 personnes que le comité attire, aux concours de la plus belle maison décorée et de la plus belle citrouille, à la collaboration avec le patro mais aussi à l’excellente dégustation de bave de crapaud, subtil mélange des compétences culinaires de Didier et Véronique… car si Didier est réputé pour sa soupe à l’oignon, sa femme l’est pour celle aux potirons !

Si on veut titiller quelque peu Didier li maîsse di scole d’hAYElloween, on lui parle d’une défaite du Standard, ce que lui, Liégeois d’origine, ne peut avaler ou on l’oblige à aller supporter une de ses deux filles à la danse comme il le fait volontiers pour un de ses trois garçons au foot. En matière d’anecdote, il a même cassé un divan en sautant de joie lorsque le Standard eut marqué un goal (était-ce à ce point rarissime ce goal??)

Si l’on connaît Didier très posé, en revanche quand il entend du U2, il déchire…

Sachons enfin que si Didier li maîsse di scole d’hAYElloween avait, avec son épouse, porté un pyjama lors du plus beau jour de sa vie qu’était son mariage, il soignera d’une autre manière sa présentation lors de ce qui devrait devenir un autre beau jour de sa vie… ou plutôt de leur vie !

Discours d’intronisation – Didier li maîsse di scole d’hAYElloween

La Grosse Biesse revient de l’école

Légende

Il y a de cela bien longtemps, la Grosse Biesse était encore une Petite Biesse. Monsieur et madame Biesse, ses parents, décidèrent un jour qu’il était temps de l’envoyer à l’école pour qu’elle devienne un fier et beau dragon. Cette école, c’était l’école invisible de magie du Gerny (et si vous vous demandez si elle est encore là, je vous répondrai que oui, et que si vous ne la voyez pas, c’est bien parce qu’elle est invisible ).

Là, notre Petite Biesse fut très heureuse. Elle avait pour condisciples Henri Pottier ( de Aye ) dans la classe des sorciers, Bamban Bibi le faonfaon dans la classe Disney, Jean-François le dauphin dans la classe des Flippers, sans oublier Robbie l’Homme Noir dans la classe des croquemitaines.

La première semaine, elle apprit à cracher le feu. C’était facile : il suffisait de se faire un grand vide dans l’estomac, puis de penser très fort  » PEKEPEKEVLA DLA VODKA « , ensuite de rentrer la langue puis de souffler comme on souffle les bougies d’un gâteau d’anniversaire.

La deuxième semaine, elle apprit à voler. C’était facile : il suffisait de déployer ses ailes, de les battre très fort, de ne penser à rien et on se retrouvait en l’air, très haut, plus haut que l’église ou que la Tour de la Famenne ( une fois, notre Petite Biesse pensa qu’elle était vraiment très haut, elle eut peur, elle tomba et elle écrasa dans sa chute un rocher du Fond des Vaulx qu’on appela depuis la Plate Pierre).

La troisième semaine, elle apprit à se battre. Elle combattit ainsi le loup-garou de bois l’Aguesse, puis la vieille Baloûche géante de Marloie, puis le sorcier de Waillet, puis la magicienne Circé qui avait changé en gorets tous les habitants d’un village tout près de Marche. Et elle les battit tous, car elle était, en si peu de temps, devenue puissante et redoutable, la terrible Grosse Biesse, celle qu’allaient tellement redouter les Nutons du Fond des Vaulx.

Alors, diplôme en poche, la tête couronnée de lauriers, elle retourna chez ses parents dragons, heureux et fiers d’avoir mis au monde une telle progéniture.

Histoire écrite par J-L Troquet

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