Fred le Conquérant

Cette année-là, c’est Benoît Ridelle, alias Fred le Conquérant, qui a été désigné Grand Mautchî 1999. C’est donc lui et son groupe, « Gugusse » , qui ont représenté notre 39e Carnaval de la Grosse Biesse en 1999.

Leur groupe a décidé du thème et cette année-là, c’était « La Grosse Biesse revient du Nouveau Monde».

Discours d’intronisation – Fred le Conquérant

La Grosse Biesse revient du Nouveau Monde

La Légende

En ces temps-là, la Grosse Biesse s’ennuyait. Elle trouvait tout petits, mesquins, étriqués, les paysages de Famenne, son cher Fond des Vaulx, les murailles de la ville, l’église, le piétonnier…. Même les ambitions et appétits du grand-duc André lui semblaient riquiqui, c’est dire son spleen….

Elle prit langue avec Doudour, le nuton-reporter, et, à lui qui avait tant voyagé, demanda conseil. Aussitôt, il lui parla de l’Amérique, un pays immense, où tout était plus grand que nature, les espaces, les maisons, la monnaie. La Grosse Biesse eut tôt fait de prendre sa décision et s’embarqua pour le pays des cow-boys.

Elle arriva à New-York.

Ce fut une belle pagaille. Les gens se sauvaient, couraient dans tous les sens et criaient, criaient…. Tout d’abord, elle crut qu’ils disaient « Godi… là! Godi… là! » et elle s’étonnait qu’ils pussent croire qu’elle venait d’Aye ou de Jamodenne (ce n’est que plus tard qu’elle comprit: ils la confondaient avec un gros lézard de cinéma qui connaissait, chez eux, une certaine célébrité). Tant est-il qu’elle continuait à se promener dans les superbes avenues de la superbe cité jusqu’au moment où l’on se mit à lui tirer dessus. Et pas avec des lance-pierres, hein valet, mais avec des gros tanks, des avions furtifs, des bazookas et tout le saint-frusquin. Alors la Grosse Biesse se fâcha un petit peu et elle se mit à cracher le feu. Or, il faut dire que New-York, à cette époque, subissait un hiver plus que rigoureux et que ses rues étaient tout encombrées de neige. Et cette neige fondit comme…, ben, comme neige au soleil. Les Américains, gens pragmatiques s’il en est, virent tout le parti qu’ils pouvaient tirer de la Grosse Biesse. Ils parlementèrent, la cajolèrent, l’amadouèrent et, finalement, l’engagèrent. Et c’est ainsi que notre Grosse Biesse déneigea toute l’Amérique, de Chicago à Albuquerque. On la fêta, on l’adula, on créa même le hamburger Big Biesse en son honneur.

Mais elle eut vite le temps long et n’eut bientôt plus qu’une idée en tête: revoir ses chers Marchois.

Elle revint les poches pleines.

Et c’est ainsi qu’au Carnaval, cette année-là, les enfants se gavèrent de pop-corn, de chewing-gum, de mashmallows… à s’en faire péter la sous-ventrière!

Histoire écrite par J-L Troquet

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