Incontournables au carnaval de Marche depuis leur première apparition en 2020, Les Bê Tchapês ont rapidement marqué les esprits avec leur chapeau emblématique. Mais qui sont-ils, et quelle est leur histoire ? Découvrez l’origine de ce groupe qui fait désormais partie des légendes du carnaval marchois.


Histoire de la création des Bê Tchapês

Lors d’une escapade dans un carnaval à l’extérieur, une idée folle a germé : pourquoi ne pas créer notre propre groupe ? Nous avions le carnaval dans le sang, après tout. Les recherches et les échanges d’idées ont alors commencé, avec une seule certitude : nous allions porter de grands et beaux chapeaux.

Ainsi sont nés Les Bê Tchapês 🎩

Notre nom a parfois prêté à confusion – certains nous appelaient les Bias Tchapias ou les Bés Tchapes – mais aujourd’hui, et depuis quelques années déjà, nous sommes devenus des membres à part entière du carnaval marchois.

Quant à nos couleurs ? Un mélange audacieux de folie et de sobriété, à notre image.

Le costume officiel

Le costume officiel des Bê Tchapês se distingue pour les femmes par le mythique chapeau aux couleurs turquoise et mauve, accompagné d’un foulard mauve, d’une veste noire et turquoise, et d’une jupe assortie dans les mêmes tons.

Le costume actuel des Bê Tchapês pour les hommes est similaire, avec le chapeau traditionnel aux couleurs turquoise et noir, un pantalon noir et une écharpe turquoise.

Présidentes « Les Bê Tchapês« 

Legros Geneviève, Collard Sophie, Zoller Angelique et Bosquee Virginie
Présidentes



Les Bê Tchapês

La Légende des Bê Tchapês

En l’an de grâce 1022, parmi tous les artisans de la ville, vivait à Marche un chapelier surnommé le « chapelier fou ». Ses créations étaient plus extravagantes les unes que les autres.

Certains jours, dans la capitale de la Famenne, on croisait des personnes coiffées de couvre-chefs incroyables : certains étaient ornés de plumes d’autruche ou prenaient la forme de calots multicolores, d’autres portaient des chapeaux de prince, des cônes ou des hauts-de-forme. Plus loin dans la ville, on voyait même des têtes de dragon posées fièrement sur des crânes ! Sans parler des coiffes appelées « diaoul »… Bref, c’était un véritable festival de chapeaux extraordinaires.

Mais un jour, notre brave chapelier fut à court d’idées. Il déprima tellement que ses « petites mains » – ses assistants – eurent une idée : fabriquer un chapeau pour le monstre du fond des Vaulx.

Pour se donner du courage, ils burent un délicieux breuvage créé par l’un d’entre eux, un subtil mélange à base de mandarine qui, en cas d’abus, pouvait vous amener à faire des choses un peu folles.

Devenus, par la force de ce breuvage, téméraires et courageux, ils partirent prendre les mensurations de la tête du monstre. Arrivés dans l’antre de la grosse biesse, ils furent assaillis par une odeur nauséabonde : un mélange de soufre, de flatulences et de restes de repas… l’animal dormait… ouf !

Dès les mesures recueillies, ils prirent leurs jambes à leur cou et filèrent en direction de l’atelier.

On ne connaît pas la suite de l’histoire, car une partie des archives de la ville a été détruite pendant les nombreuses guerres. Cependant, les descendants du chapelier fou ont décidé de faire revivre ce grand moment en recréant le fameux chapeau. Ils reviennent chaque année au carnaval de la grosse biesse, affublés de gigantesques hauts-de-forme pour honorer leur ancêtre. Ils n’oublient pas non plus de distiller leur mandarinetto pour se donner du courage, lorsque le besoin s’en fait sentir.